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mardi 15 juin 2010

Festival Les Chorégies d'Orange


Les Chorégies d'Orange
Les Chorégies d'Orange sont aujourd'hui le plus ancien festival français puisqu'elles datent de 1869. Mais elles ont su, au fil des ans, conserver toute leur originalité : par le nom qu'elles portent, issu du grec "choreos", qui les rattache ainsi à la tradition gréco-latine ; par le lieu dans lequel elles se déroulent chaque été : un Théâtre Antique parfaitement conservé, d'une capacité d'accueil de 8600 personnes et qui a le privilège d'avoir conservé son "Mur", garantie d'une acoustique exceptionnelle ; par la vocation lyrique et musicale qu'elles se sont données et qui leur permet d'être à la tête des grands festivals français et d'avoir une incontestable réputation internationale.
La première représentation eut lieu en 1869 avec un opéra de Mehul, "Joseph". La vocation du Théâtre Antique consista alors à promouvoir les auteurs dramatiques français de l'époque et à retourner aux sources des grandes tragédies gréco-romaines. La vocation lyrique et musicale du Théâtre Antique deviendra prépondérante en 1971, avec la création des "Nouvelles Chorégies", qui connurent aussitôt un immense succès. Tous les grands noms de l'art lyrique s'y sont produits, conférant à ce lieu scénique idéal un prestige international qui n'a, depuis, cessé de se confirmer chaque année.

Le Théâtre antique
Le Théâtre Antique d'Orange est l'un des plus beaux monuments français, témoignage de l'époque romaine. C'est le seul édifice du genre ayant conservé son mur acoustique. Ses dimensions sont imposantes : 103 mètres de long, 37 mètres de haut, 1,80 mètre d'épaisseur. La scène mesure 65 mètres de long, avec toutefois une utilisation optimale à 47 mètres. La profondeur oscille entre 12 et 16 mètres. Après la chute de l'Empire Romain, le monument fut abandonné comme lieu de spectacle. En 1562, il fut même transformé en refuge pour la population. Ce n'est qu'au début du XIXe siècle qu'on entreprit entreprit de le restaurer et qu'on en reconstitua les gradins.


PROGRAMME 2010

Jeudi 15 juillet à 21h45 Dimanche 18 juillet à 21h45 report, en cas de mauvais temps, au lundi 19 juillet à 21h45

Puccini
Tosca

Direction musicale Mikko Franck*Mise en scène Nadine Duffaut Scénographie Emmanuelle FavreCostumes Katia Duflot Eclairages Jacques ChateletFloria Tosca Catherine Naglestad*
Mario Cavaradossi Roberto Alagna Il Barone Scarpia Falk Struckmann* Cesare Angelotti Wojtek Smilek Il Sagrestano Michel Trempont Sciarrone Jean-Marie Delpas Spoletta Christophe Mortagne* Il Carcierere Jean-Marie Frémeau*
Orchestre Philharmonique de Radio France Chœurs de l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse, de l'Opéra de Toulon Provence-Méditerranée et du Théâtre du Capitole de ToulouseMaîtrise des Bouches-du-Rhône
* Pour la première fois aux Chorégies
TOSCA DE PUCCINICet opéra, l’un des plus célèbres de Giacomo Puccini (1858-1924), illustre compositeur italien et digne successeur de Verdi, connut un immense succès dès sa création à Rome (en janvier 1900) et fit rapidement le tour du monde. La pièce de théâtre, La Tosca, avait été écrite en 1887 par Victorien Sardou, le plus fameux dramaturge français de cette époque, pour Sarah Bernhardt, rôle dans lequel Puccini la vit à Florence en 1895. Depuis six ans déjà, il songeait à mettre cette œuvre en musique ; il obtint, après de longues tractations avec l’auteur, son autorisation. Vertement critiqué par Fauré et Debussy, mais fort apprécié de Ravel, Tosca est un opéra “noir” comme il est des “romans noirs”: trois personnages vigoureusement dessinés s’affrontent dans ce drame au rythme haletant (livret de Giacosa et Illica) et sous-tendu par une musique qui ne laisse aucun répit au spectateur. Ne pas oublier que Puccini écrit alors que le cinéma vient de naître : il y a déjà du 7ème Art chez Puccini.
Rome, 1800 : alors que Bonaparte s’efforce de chasser les Autrichiens de Lombardie,la cantatrice Tosca, ombrageuse amante du peintre Cavaradossi, est convoitée par le chef de la police Scarpia, qui traque les patriotes républicains. Celui-ci exerce un ignoble chantage sur Tosca : il épargne Cavaradossi si la diva se donne à lui. Feignant de lui céder, cette dernière l’assassine, non sans avoir obtenu pour son amant emprisonné, et qui doit être fusillé à l’aube, un sauf-conduit. Mais Scarpia avait bien donné l’ordre d’exécuter le peintre qui meurt sous les yeux de Tosca qui, alors qu’elle est sur le point d’être arrêtée, préfère se suicider. Le soir du 14 juin, de retour à Milan, Bonaparte, victorieux,assistait à un concert d’une « rivale » de Tosca, la belle Josephina Grassini, dont il fit sa maîtresse... Le chef-d’œuvre de Puccini se caractérise par un discours musical parcouru d’obsédants leitmotiv, une action concentrée - le drame se noue et se résout en vingt-quatre heures à peine -, une écriture d’une grande économie de moyens, mais d’une extrême efficacité, des airs très brefs, mais à forte charge émotive, une orchestration raffinée. Tel est cet opéra qui vit le jour en cette ultime année du XIXe siècle, peu avant l’assassinat du roi d’Italie Humbert Ier... Cette même année, Gustave Charpentier composait Louise, un chef-d’œuvre du naturalisme français...Philippe Gut


Concert Lyrique
Samedi 17 juillet à 21h45

Direction musicale Giovanni Antonini*Solistes Natalie Dessay, sopranoJuan Diego Florez, ténor*
Programme
Bellini
I Capuleti e i Montecchi Ouverture Air de Tebaldo : « E sebarta a questo acciaro… »
I Puritani Air d’Elvira : « Qui la voce sua soave… » Air d’Arturo : « A te, o cara… »
La Sonnambula Air d’Amina : « Ah ! non credea mirarti… »
Norma Ouverture
La Sonnambula Duo Amina-Elvino : « Son geloso… »
DONIZETTI
L’Elisir d’amoreDuo Adina-Nemorino : « Una parola, O Adina… »
Don Pasquale Ouverture
L’Elisir d’amore Air de Nemorino : « Una furtiva lagrima… »
Lucia di Lammermoor Air de Lucia : « Ardon gli incensi… »
La Fille du Régiment Ouverture Air de Tonio : « Ah, mes amis, quel jour de fête… » Duo Marie-Tonio : « Quoi, vous m’aimez ?… »
Orchestre Philharmonique de Radio France
* Pour la première fois aux Chorégies

Vincenzo Bellini (1801-1835) et Gaetano Donizetti (1797-1848) sont avec Gioacchino Rossini les plus éminents représentants du belcanto italien de la première moitié du XIXe siècle. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter quelques pages célèbres extraites de leurs opéras qui ont perduré depuis leur création au répertoire. De Bellini, on entendra des pages tirées de quatre œuvres emblématiques. D’abord, après l’ouverture, l’air d’entrée de Tebaldo dans I Capuleti e i Montecchi (Les Capulets et les Montaigus, qui conte les amours malheureuses de Romeo et Giulietta - 1830). Suivront deux airs de l’ultime opéra de Bellini composé en 1835, I Puritani (Les Puritains, qui relatent la guerre entre les Puritains et les Stuart en 1649), celui d’Elvira, fille du puritain Gualtiero Walton, auquel répond celui de son fiancé Arturo Talbot. Puis, tirée de La Sonnambula (La Somnambule – 1831), une des pages les plus belles de tout le belcanto, l’air d’Amina, où l’héroïne pleure ses rêves enfuis. Auparavant, Elvino, le fiancé d’Amina, aura exprimé sa jalousie face à l’indifférence de celle-ci. Ces deux airs encadreront l’ouverture de Norma (1831).
Compositeur prolixe, Donizetti a écrit dans des genres très différents. On écoutera, puisées dans un répertoire aussi abondant qu’inégal, des pages d’opéras qui n’ont jamais quitté l’affiche. Le registre ici en est plus gai, si l’on excepte le grand air de Lucia di Lammermoor, puisqu’il s’agit de pages extraites d’opéras bouffes particulièrement bien tournées. Outre l’ouverture de Don Pasquale, on goûtera le plaisant duo entre Adina et Nemorino, l’ émouvant air de Nemorino, Una furtiva lagrima, et, tirés de La Fille du Régiment, l’ouverture suivie de l’air de Tonio et du duo entre Marie et Tonio. De beaux exemples de l’ « agilità » du compositeur et de sa verve musicale auxquelles doivent répondre celles des interprètes.Philippe Gut



Mercredi 4 août à 21h30 report, en cas de mauvais temps, au jeudi 5 août à 21h 30Samedi 7 août à 21h30report, en cas de mauvais temps, au dimanche 8 août à 21h30

GounodMireille
Direction musicale Alain Altinoglu*Mise en scène Robert FortuneScénographie Christophe Vallaux* / Robert FortuneCostumes Rosalie Varda Eclairages Jacques RouveyrollisMireille Nathalie Manfrino* Taven Marie-Ange Todorovitch Vincenette Karen Vourc’h* Clémence Caroline Mutel La Voix / Andreloun Amel Brahim Djelloul
Vincent Florian Laconi Ourrias Franck Ferrari Ramon Nicolas Cavallier Ambroise Jean-Marie Frémeau* Le passeur Jean-Marie Delpas
Orchestre National de Bordeaux-AquitaineChœurs de l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse, de l'Opéra de Nice et de l'Opéra de MarseilleMaîtrise des Bouches-du-RhôneBallet de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse
* Pour la première fois aux Chorégies

MIREILLE DE GOUNODEntre Faust (1859) et Roméo et Juliette (1867) qui connurent un succès qui a perduré jusqu’à nos jours, Gounod subit deux échecs avec La Reine de Saba et Mireille, ce dernier opéra ayant été créé en 1864 à Paris. Hésitant entre Mignon, d’après Les années d’apprentissage de Wilhelm Meister de Goethe, et Mirèio de Mistral, il demanda au librettiste Michel Carré d’adapter le poème du félibrige, qui l’invita en Provence, où le compositeur écrivit sa musique en deux mois sur les lieux mêmes du drame imaginé par le poète. De retour à Paris (été 1863), il soumit sa partition à Bizet et Saint-Saëns qui l’accueillirent chaleureusement. Mais il fallut reprendre l’œuvre pour permettre à Madame Carvalho et au ténor Morini de chanter leur partie. Nonobstant les nombreux remaniements que subit cet opéra, l’échec fut patent. La création à Londres, avec une « happy end » dénoncée par Mistral ainsi que diverses autres modifications, ne parvinrent pas à convaincre le public. En 1939, Reynaldo Hahn demanda à Henri Busser de reconstituer la partition originale, ce qu’il fit, et c’est cette partition imparfaite qui s’est imposée dans les théâtres ; c’est en Provence, le plus souvent dans des décors naturels, que cette œuvre connaît aujourd’hui le plus grand succès. L’œuvre conte les amours contrariées de Mireille, fille d’un riche propriétaire, Ramon, et de Vincent, fils d’un pauvre vannier, Ambroise. Taven, gitane et un peu sorcière, amie de Mireille, lui promet de l’aide si ses amours prenaient mauvaise tournure, ce qu’il advient. Ourrias, dompteur de taureaux, amoureux éconduit de Mireille, cherche le soutien de Ramon auquel Ambroise vient demander conseil quant aux projets matrimoniaux de sa fille. Ramon les condamne, mais Mireille avoue tout haut son amour pour Vincent, ce qui lui vaut une vigoureuse réprimande paternelle. Ourrias provoque Vincent et le blesse mortellement, croit-il. Hanté par son crime, errant sur les bords du Rhône, il saute dans la barque du passeur qui n’est autre que la mort. Mireille apprend le tragique destin de Vincent et décide de se rendre en pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Elle se perd en chemin dans le désert de la Crau et arrive, épuisée, accueillie par Vincent qu’a soigné Taven, et meurt dans ses bras alors même que Ramon consentait à leur mariage ! Ce qui fait le succès de Mireille, c’est bien plus la musique de Gounod, finement écrite, intimiste, et remarquable sur le plan mélodique, annonçant par endroits ce que sera la musique d’un Bizet ou d’un Chabrier, parvenant à donner une épaisseur psychologique à des personnages évanescents. La simplicité des airs fait qu’on les retient ; il en est ainsi du duo du 1er acte « Est-elle jeune et belle », de la farandole « joyeuse et folle » ou de la chanson de Magali du 2e acte ; de la chanson du berger (3e acte) ou de l’air de Mireille égarée dans la Crau « Voici la vaste plaine » (4e acte), ou encore l’air de Vincent « Mon cœur est plein » au dernier acte. Bizet se souviendra de Mireille dans L’Arlésienne et Massenet de l’orchestre de Gounod dans Manon. Mireille, qui avait été créé à Orange en 1930, repris en 1942 puis, après la guerre en 1959 et 1964, n’y avait plus été monté depuis 1970. C’est donc à une véritable recréation qu’on assistera quarante ans plus tard en 2010.Philippe Gut


Vendredi 6 août à 21h30

Concert Symphonique
Direction musicale Kwamé Ryan*
Soliste Fazil Say*, piano
Programme
Tchaïkovski Concerto n°1, pour piano et orchestre, en si bémol mineur, opus 23
Symphonie n°6, en si mineur, opus 74 (dite « Pathétique »)
Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine
* Pour la première fois aux Chorégies

Consacré à Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893), le plus romantique des compositeurs russes, le concert symphonique de cette saison 2010 voit inscrit à son programme deux des œuvres parmi les plus célèbres du compositeur. D’abord, le fameux Premier Concerto pour piano en si bémol mineur qui fut créé à Boston en 1875 sous les doigts du pianiste et chef d’orchestre Hans von Bulow. A la différence de Liszt qui le précéda ou de Rachmaninov qui lui succéda, Tchaïkovski, bon pianiste, ne connut pas, volontairement, une carrière de concertiste, alors même qu’il avait écrit ce concerto à son intention. S’articulant en trois mouvements contrastés, c’est là une pièce brillante, mettant en œuvre une technique d’une grande complexité, exigeant de l’interprète une virtuosité exceptionnelle, ce qui lui valut d’abord les critiques acerbes du pianiste virtuose Nikolaï Rubinstein, qui s’en fit pourtant un des plus ardents défenseurs : un orchestre chatoyant, des éléments puisés dans le folklore, un lyrisme exacerbé, un piano étincelant, font de ce concerto l’un des plus prisés du grand public. Dix-huit ans plus tard, en octobre 1893, était créée à Saint-Pétersbourg la Sixième et ultime Symphonie de Tchaïkovski. Dédiée à son neveu Vladimir Davydov, elle laissa le public quelque peu interloqué, sans doute du fait que le compositeur au pupitre ne sut pas la mettre en valeur, car trois semaines plus tard, elle connut, sous la direction du chef Napravnik, un franc succès que ne put apprécier Tchaïkovski qui s’était suicidé peu avant. On peut voir dans cette symphonie, dite « Pathétique », une sorte d’autoportrait du musicien avec un premier mouvement dramatique, un second qui contraste avec celui-ci en une valse toute d’élégance, au sein de laquelle toutefois une certaine angoisse se fait jour. Le troisième mouvement est un scherzo plein de vie, volontariste à bien des égards, qui s’oppose au quatrième mouvement, un requiem résigné et prémonitoire, Adagio lamentoso. Une orchestration brillante et profonde est la marque du compositeur, où les bois et les cuivres dialoguent constamment avec les cordes lors d’allers et retours haletants.Philippe Gut

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